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old fashioned smoker in a pub

La taxation des produits à base de nicotine moins nocive comme les cigarettes pourrait avoir des « conséquences dévastatrices », avertit l’agence de santé.

La taxation des produits à base de nicotine moins nocive à des taux comparables à ceux des cigarettes pourrait avoir des conséquences dévastatrices pour la santé publique, a averti une agence de santé de premier plan.

Le Global State of Tobacco Harm Reduction (GSTHR) exhorte les gouvernements à utiliser les taxes pour s’assurer que les cigarettes sont nettement plus chères que les alternatives plus sûres telles que les vapes et les produits du tabac chauffés.

Une nouvelle note d’information, intitulée « Safer nicotine product taxation and optimal strategies for public health », met en garde contre les appels de l’Organisation mondiale de la santé à taxer davantage les produits de substitution plus sûrs, ce qui pourrait dissuader les fumeurs de passer à d’autres produits.

Les recommandations actuelles sont « contre-productives »

Elle précise : « Les recommandations actuelles des groupes traditionnels de lutte contre le tabagisme visant à augmenter les taux d’accises sur les PNS (produits à base de nicotine plus sûre) en général vont à l’encontre du but recherché.

« De telles mesures risquent de compromettre les objectifs de santé publique en ralentissant la transition du tabagisme vers des alternatives plus sûres, en n’encourageant pas l’arrêt du tabac et en poussant potentiellement les personnes qui avaient l’habitude de fumer à revenir aux cigarettes combustibles ».

Le document indique qu’en 2023, des droits d’accise avaient été ajoutés aux vapes dans au moins 54 pays et 33 juridictions américaines. En outre, 66 pays avaient introduit des droits d’accise sur les produits du tabac chauffés.

On peut y lire : « … de plus en plus de pays mettent en œuvre ou prévoient d’introduire des droits d’accise sur ces produits. Par exemple, à partir de janvier 2024, la Belgique a introduit une taxe d’accise de 0,15 € par ml sur les e-liquides.

« L’Espagne a suivi en janvier 2025 en introduisant une taxe de 0,20 € par ml pour les e-liquides contenant plus de 15 mg de nicotine et de 0,15 € par ml pour ceux qui en contiennent 15 mg ou moins, y compris les liquides sans nicotine. De même, l’Irlande et le Royaume-Uni ont annoncé leur intention d’imposer des taxes sur les produits de vapotage à partir de 2025 et 2026, respectivement. »

Rédigé par l’économiste du GSTHR Giorgi Mzhavanadze, le document reconnaît que la taxation est depuis longtemps l’un des outils les plus efficaces pour lutter contre le tabagisme. L’augmentation des prix diminue la demande en rendant les produits du tabac moins abordables. Ces taxes génèrent également des recettes publiques.

L’augmentation des taxes sur les cigarettes a joué un rôle dans la baisse des taux de tabagisme observée dans de nombreux pays, en partie parce qu’elle a encouragé les fumeurs à passer à des produits moins nocifs comme le vapotage.

Éviter les conséquences involontaires

Toutefois, le document avertit que la taxation des produits à base de nicotine plus sûrs doit être soigneusement alignée sur les objectifs de réduction des taux de tabagisme afin d’éviter des « conséquences involontaires ».

Elle précise que ce problème est particulièrement aigu dans les pays à revenus faibles et moyens, où les alternatives plus sûres sont moins abordables que les cigarettes.

« Cet écart d’accessibilité contribue à la lenteur de l’adoption des PNS, car les cigarettes et les PNS sont des substituts économiques, ce qui fait des prix relatifs un facteur important dans les décisions des consommateurs.

Le document ajoute : « Les gouvernements doivent utiliser la fiscalité pour faire en sorte que les cigarettes soient nettement plus chères que les PNS, tout en maintenant de faibles taux d’imposition sur les PNS afin de les rendre plus abordables. Cette stratégie encouragerait les fumeurs à opter pour des alternatives plus sûres et réduirait la prévalence du tabagisme ».

Elle conclut que les gouvernements doivent veiller à ne pas privilégier le gain financier des taxes au détriment de la santé publique à long terme. Elle précise : « Bien que ces stratégies puissent se heurter à une certaine résistance en raison de préoccupations fiscales – en particulier dans les pays où les taxes sur les cigarettes représentent une source de revenus importante – les gouvernements doivent donner la priorité à la réduction des dommages ».

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