L’Alliance mondiale pour le contrôle du tabac (GATC), qui coordonne les ONG anti-nicotine lors de la conférence des parties de l’OMS sur le contrôle du tabac, a écrit à tous les délégués de la conférence des parties, affirmant à tort que « les preuves de l’utilisation des e-cigarettes comme aide au sevrage ne sont pas concluantes ».
Le GATC, qui a dénoncé hier la collusion entre la Nouvelle-Zélande – le pays ayant le deuxième taux de tabagisme le plus bas du monde développé – et l’industrie du tabac, affirme que les recherches existantes montrent « que les e-cigarettes ne sont efficaces pour le sevrage tabagique que dans des environnements cliniques contrôlés, et que les études de population menées dans des environnements non contrôlés n’indiquent pas que ces produits aident les fumeurs à arrêter de fumer ».
Ce que disent les preuves
L’organisation Cochrane, qui est indépendante de l’industrie du tabac (ou de toute autre industrie d’ailleurs), a examiné l’ensemble des preuves concernant le vapotage et les taux d’abandon depuis un certain nombre d’années, et ses conclusions contredisent directement les affirmations de la GATC.
Selon l’étude 2025 de l’organisation, il existe « des preuves à forte certitude que les cigarettes électroniques à la nicotine augmentent les taux d’abandon du tabac par rapport aux thérapies de remplacement de la nicotine ». Le bulletin du GATC note que les fumeurs peuvent « certainement bénéficier d’une aide au sevrage à long terme grâce à la thérapie de remplacement de la nicotine ».
Cette déclaration contredit également le point de vue des membres du conseil d’administration de l’Alliance mondiale, notamment celui de Cancer Research UK, dont le site web fait état de « preuves de plus en plus nombreuses dans le monde entier » que le vapotage aide les gens à cesser de fumer.
« Les bébés Bloomberg »
L’article du GATC est rédigé par des représentants de Vital Strategies et du Center for Tobacco Free Kids. Ces deux organisations ont été surnommées « Bloomberg babies » par David Zaruk, de The Firebreak, en raison de leur dépendance à Michael Bloomberg pour leur financement.
Bloomberg exerce une influence considérable sur les activités de la COP : sur les 29 organisations non gouvernementales autorisées à y participer, plus de la moitié dépendent de ses organisations pour leur financement.
