- Le tabagisme quotidien chez les jeunes adultes (19 à 30 ans) a chuté à seulement 3 % en 2024.
- Le tabagisme au cours des 30 derniers jours chez les jeunes adultes a diminué de près de trois quarts depuis 2004.
- Dans le même temps, un jeune adulte sur quatre a déclaré avoir vapé de la nicotine au cours de l’année écoulée.
- Les adultes d’âge mûr affichent également une forte baisse du tabagisme, tandis que le vapotage reste en retrait mais progresse.
Selon de nouvelles données nationales, le tabagisme chez les jeunes adultes aux États-Unis a atteint un niveau historiquement bas, tandis que le vapotage a progressé.
La dernière enquête « Monitoring the Future » (MTF) a révélé que seuls trois pour cent des jeunes de 19 à 30 ans déclareront fumer quotidiennement des cigarettes en 2024. Ce rapport de longue haleine est réalisé par l’Institute for Social Research de l’université du Michigan et financé par le National Institute on Drug Abuse (Institut national de lutte contre l’abus des drogues).
Les taux de tabagisme augmentent légèrement avec l’âge, passant de 1,3 % entre 19 et 20 ans à 4,1 % entre 29 et 30 ans, mais dans l’ensemble, ils restent à un niveau historiquement bas.
La consommation de cigarettes au cours des 30 derniers jours est en chute libre
Seuls 1,3 % des jeunes adultes ont déclaré fumer un demi-paquet ou plus par jour. L’étude souligne que la consommation de cigarettes au cours des 30 derniers jours a chuté de près de trois quarts depuis 2004, année où elle s’élevait à 28,8 %.
Les chercheurs décrivent « des diminutions significatives de la consommation au cours des 12 derniers mois, de la consommation au cours des 30 derniers jours, de la consommation quotidienne et du fait de fumer un demi-paquet ou plus par jour au cours des cinq dernières années et des dix dernières années ».
Alors que l’usage de la cigarette a considérablement diminué, le vapotage de la nicotine a fortement augmenté chez les jeunes adultes. En 2024, 25,8 % des jeunes de 19 à 30 ans ont déclaré avoir vapoté au cours des 12 derniers mois, ce qui représente un quasi-doublement depuis l’ajout de questions sur le vapotage en 2017.
Au cours des 30 derniers jours, 19,4 % ont déclaré avoir vapoté, contre 6,1 % en 2017. La prévalence la plus élevée a été observée chez les jeunes de 23 à 24 ans, un tiers d’entre eux ayant déclaré en avoir fait usage au cours de l’année écoulée et plus d’un quart au cours des 30 derniers jours.
Baisse du tabagisme et hausse du vapotage
Source : Monitoring the Future
Les données indiquent une nette évolution : les jeunes sont moins nombreux à fumer des cigarettes traditionnelles et plus nombreux à opter pour le vapotage. Les experts en santé publique reconnaissent depuis longtemps que le vapotage est beaucoup moins nocif que le fait de fumer des cigarettes combustibles.
Les estimations suggèrent une réduction du risque d’au moins 95 %. Les chiffres de la MTF confirment que le vapotage est en train de supplanter la cigarette chez les jeunes adultes.
Pas seulement pour les jeunes
Les tendances ne se limitent pas aux jeunes. Les adultes au début de la cinquantaine (35 à 50 ans) ont également enregistré une forte baisse de leur consommation de tabac. La consommation de cigarettes au cours des 12 derniers mois est passée de 20,8 % en 2014 à 14,5 % en 2024, tandis que la consommation au cours des 30 derniers jours a chuté de 16,3 % à 10,7 %.
Le tabagisme quotidien est passé de 12,9 % en 2014 à 8,4 % en 2024, et le fait de fumer un demi-paquet ou plus par jour est passé de 9,2 % à 5,7 %.
Chez les personnes âgées de 55 à 65 ans, le tabagisme reste un peu plus élevé, avec une consommation quotidienne déclarée de 8,9 % en 2024, mais il reste en baisse sur le long terme.
Le vapotage est beaucoup moins répandu dans ces groupes plus âgés, bien que les adultes au début de la quarantaine aient déclaré des niveaux record en 2024, avec 8,5 % déclarant avoir vapoté au cours de l’année écoulée et 6,4 % au cours du mois écoulé.
L’étude du panel MTF, qui suit les adultes américains depuis 1976, compte aujourd’hui environ 120 000 participants, ce qui en fait l’un des ensembles de données les plus complets sur la consommation de substances psychoactives. Chaque année, environ 20 000 personnes sont interrogées, ce qui permet aux chercheurs de suivre l’évolution des habitudes d’une génération à l’autre et au fil du temps.
