L’OMS a annoncé aujourd’hui les lauréats des prix de la Journée mondiale sans tabac 2025. Nous nous sommes demandé combien d’entre eux étaient responsables de la désinformation et de la mauvaise politique en matière de produits plus sûrs. Il s’avère qu’il y en a beaucoup. Étant donné que le directeur général de l’OMS lui-même est complice de la diffusion de fausses informations sur les produits à base de nicotine plus sûrs, cela ne devrait surprendre personne.
Dr Mohamed Muizzu, Président des Maldives
Si vous voulez recevoir le prix spécial du directeur général de l’OMS et que vous êtes le président d’un petit pays, la façon la plus simple de le faire semble être d’interdire complètement le vapotage et d’en criminaliser la possession.
C’est ce qu’a fait le président des Maldives, pays très touristique, en 2024, comme l’explique l’émission Clearing the Air.
Le fait d’être surpris en train de fumer aux Maldives est passible d’une amende de 5 000 MVR (308 €). Les importateurs se verront infliger une amende de 50 000 MVR (3 000 €), avec une pénalité supplémentaire de 10 000 MVR (617 €) pour chaque dispositif. Les vendeurs se verront infliger une amende de 20 000 MVR (1 235 €), plus 10 000 MVR (617 €) pour chaque dispositif vendu ou distribué, et la vente de vapes à des mineurs est passible d’une peine plus lourde de 50 000 MVR (3 000 €).
Le ministre de la sécurité intérieure, Ali Ihusan, a confirmé que l’interdiction de la vape s’appliquerait également aux touristes qui se rendent sur l’île. « Si quelqu’un entre aux Maldives et tente d’apporter des dispositifs de vapotage, nous l’intercepterons à la frontière », a déclaré Ali Ihusan, ministre de la sécurité intérieure.
La prévalence du tabagisme chez les adultes aux Maldives est de 27,3 %. Les cigarettes restent en vente libre.
Frank Vandenbroucke, vice-premier ministre et ministre de la santé, Belgique
Les vapoteurs et les utilisateurs de poche européens pensaient avoir évité une balle lorsque Vandenbroucke a manqué le poste de commissaire européen à la santé (bien qu’il se soit avéré par la suite que le Hongrois qui a obtenu le poste, Oliver Varhelyi, pense que le vapotage est tout aussi mauvais que le tabagisme).
M. Vandenbroucke est à l’origine de la tentative stupide et inutile de la Belgique d’interdire les sachets de nicotine. Nous disons « tentative » car, comme nous l’avons expliqué dans l’émission « Clearing the Air », les sachets sont toujours en vente libre dans le pays. Il suffit de demander à n’importe quel Suédois travaillant dans les institutions européennes pour savoir où se les procurer.
Vandenbroucke est également à l’origine d’une tentative tellement maladroite d’interdire les vapes jetables que la plupart des détaillants l’ignorent et que le marché noir est omniprésent.
Bien que son gouvernement soit un « leader mondial » en matière de lutte contre le tabagisme, la Belgique ne parvient pas à recueillir des statistiques sur la prévalence du tabagisme. Les dernières données dont nous disposons datent de sept ans et montrent que 19 % des Belges fument. Les cigarettes restent en vente libre.
Professeur Emily Banks, Université nationale australienne
Banks a été l’une des principales prohibitionnistes australiennes, dont le travail a conduit à des interdictions successives du vapotage dans tout le pays ; et elle a tenu à éviter de parler des résultats réels sur la santé pour y parvenir.
Lors d’une audition au Sénat sur la dernière tentative de l’Australie d’interdire le vapotage, M. Banks a tenté à plusieurs reprises d’éviter de répondre à la question de savoir si le vapotage avait causé des décès, comme l’a rapporté Clearing the Air. Plus de la moitié des fumeurs meurent à cause de la cigarette.
Elle a finalement été contrainte d’admettre que le chiffre réel était de zéro. Cependant, elle a persisté à affirmer que le vapotage présentait de nouveaux risques pour la santé par rapport au tabagisme (ce qui n’est pas le cas).
Les taux de tabagisme en Australie ont stagné ces dernières années, alors qu’ils ont fortement baissé en Nouvelle-Zélande, où le vapotage est reconnu comme un excellent moyen d’arrêter de fumer. Les cigarettes restent en vente libre.
Dr Seyed Morteza Khatami, Ministère de la santé et de l’éducation médicale, Iran
Nous n’avons rien trouvé sur cet homme, et nous ne savons pas s’il est lié à l’ancien président iranien Mohammed Khatami.
Ce que nous dirions, c’est qu’il n’est pas très reluisant pour une organisation internationale de féliciter des membres d’un régime théocratique despotique dont les forces de police battent à mort des femmes qui ne se couvrent pas la tête en public, et dont le gouvernement soutient la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine et fait l’objet de sanctions dans la plupart des pays démocratiques.
Ce n’est pas la première fois que les laquais de l’OMS chargés de la lutte antitabac donnent une tape sur la tête à des régimes autocratiques brutaux. Le gouvernement russe en a reçu une en 2021, alors qu’il occupait illégalement certaines parties de l’Ukraine et avait empoisonné le militant de l’opposition Alexey Navalny. Le gouvernement vénézuélien en a reçu une en 2020, l’année suivant l « annulation effective d » élections démocratiques et la répression brutale de son peuple.
En Iran, le taux de tabagisme chez les hommes est d’environ 25 %.
