Ce matin, la Commission a répondu à Mari Eccles de Politico, réfutant nos affirmations selon lesquelles elle aurait tenté de dissimuler le plus récent Eurobaromètre sur le tabac et la nicotine, affirmant qu'elle avait mis l'enquête en ligne comme d'habitude.
Mais la question la plus importante reste sans réponse : pourquoi la Commission a-t-elle publié l'enquête le lundi après un débat au Conseil, au lieu de le faire avant le débat lorsque les ministres et le commissaire auraient pu s'y référer ? La Commission ne pensait-elle pas que cela était pertinent pour la discussion au Conseil ?
Politico a également vérifié notre implication selon laquelle ne pas publier l'enquête sur X (anciennement Twitter) était une anomalie, et a constaté que la Commission tweete sur plus d'enquêtes qu'elle n'en ignore. Cela montre-t-il que ne pas tweeter sur l'enquête n'est pas inhabituel ?
Un meilleur test pourrait être de voir comment le département de la santé de la Commission, DG SANTE, et Eurobaromètre ont réagi à la dernière enquête de ce type, en février 2021. En février 2021, la plupart de l'Europe était confinée à cause de la pandémie. Il n'y avait pas de pénurie de nouvelles sur la santé publique dont l'institution pouvait parler. Et pourtant, lorsque nous avons vérifié les archives, nous avons trouvé deux tweets, l'un d'Eurobaromètre et l'autre de DG SANTE, publiant les résultats de l'Eurobaromètre sur le tabac de 2021.
Peut-être que c'était une anomalie ? Ah non. Eurobaromètre a également tweeté sur la version 2017 de son enquête sur le tabac.
C'est un jeu amusant, mais la vraie question reste. Pourquoi l'enquête n'a-t-elle pas été publiée à temps pour que les ministres puissent l'utiliser dans leur débat sur la politique européenne en matière de tabac ?
Peut-être que la Commission aimerait revenir là-dessus.