Une interdiction des arômes de vapotage au Canada aurait des « conséquences dévastatrices sur la santé publique », avertit un groupe de défense du vapotage. L'Association Canadienne du Vapotage (CVA) affirme que la législation proposée sape l'objectif du pays de devenir « sans fumée » (défini comme un taux de tabagisme inférieur à cinq pour cent) d'ici 2035, car elle retire une aide importante pour les fumeurs souhaitant arrêter.
Ne pas s'attaquer aux causes profondes du vapotage chez les jeunes
La mesure mettrait également les jeunes en plus grand danger, selon la CVA, en ne s'attaquant pas aux causes profondes qui les poussent à choisir de vapoter - telles que le stress, l'anxiété, la dépression et la pression des pairs.
Dans un communiqué, la CVA a déclaré : « Nous devons reconnaître et ne pas ignorer que plus de 1,5 million d'adultes vapotent au Canada en utilisant des produits de vapotage aromatisés pour arrêter de fumer. »
« Nous sommes d'accord pour dire que les jeunes en dessous de l'âge légal ne devraient pas vapoter, cependant, il faut faire davantage par l'éducation et en fournissant les outils nécessaires aux parents, enseignants, entraîneurs et membres de la communauté, pour comprendre les problèmes sous-jacents qui poussent les jeunes à vapoter et proposer des solutions pour résoudre leur dépendance à la nicotine. »
Les arômes de vapotage aident les fumeurs à arrêter
La CVA accuse les lobbyistes de contrôle du tabac - qui poussent pour la loi - de ne pas reconnaître l'« approche progressive du vapotage » du Canada, qu'elle qualifie d'élément clé pour atteindre l'objectif national de devenir sans fumée.
Le groupe a déclaré : « Le vapotage sert d'outil essentiel de réduction des risques, aidant les fumeurs à arrêter tout en réduisant le terrible impact du tabagisme, qui fait 48 000 morts chaque année. »
« La Stratégie du tabac du Canada se concentre sur 1) changer les comportements pour sauver des vies et aider les Canadiens à arrêter de fumer en utilisant les techniques de réduction des risques qui fonctionnent pour eux et reconnaît le vapotage comme l'outil de réduction des risques le plus efficace, 2) rencontrer les gens là où ils en sont : comprendre pourquoi les jeunes vapotent, aborder ces problèmes de santé mentale et protéger les jeunes contre la dépendance à la nicotine avant qu'elle ne devienne incontrôlable, et 3) s'assurer qu'aucune personne n'est laissée pour compte : réduire les disparités en matière de santé et aborder la stigmatisation autour du tabagisme. »
Application des régulations existantes
La CVA affirme que la stratégie la plus efficace pour réduire l'accès des jeunes aux cigarettes électroniques est une meilleure application des régulations existantes. Cela inclut l'imposition d'amendes substantielles et la suspension des licences pour les entreprises non conformes, ainsi que la lutte contre le commerce illicite.
Elle a déclaré : « Cette approche a prouvé son efficacité dans d'autres industries réglementées, telles que le cannabis et l'alcool, où la conformité assure le fonctionnement responsable du marché. Le vapotage, lorsqu'il est réglementé et surveillé efficacement, n'est pas différent et peut atteindre le même niveau de supervision et de protection. »
Le groupe souligne l'exemple de l'Australie, où des régulations strictes ont simplement alimenté le commerce du marché noir des cigarettes électroniques illégales. « Dans des endroits comme l'Australie, les marchés noirs mal régulés ont conduit la criminalité organisée à dominer les ventes de vapotage plutôt qu'une industrie légale conforme », a-t-il déclaré.