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NZ Fern Ashtray

COP 11 : Le prix du « cendrier sale » revient à… la Nouvelle-Zélande ?

La Nouvelle-Zélande, dont les taux de tabagisme sont parmi les plus bas du monde et les taxes sur les cigarettes parmi les plus élevées, s’est vu décerner le prix du « cendrier sale » par l’Alliance mondiale pour la lutte antitabac (GATC), ce qui montre bien à quel point le mouvement mondial de lutte contre le tabagisme a régressé. Ce prix est destiné aux pays dont les politiques de lutte antitabac sont un échec pour la santé publique.

Selon les dernières données, seuls 6,8 % des Néo-Zélandais fument. Un paquet de cigarettes coûte un peu moins de 50 dollars néo-zélandais (28 dollars américains), les emballages neutres pour les cigarettes sont en place depuis des années et il est interdit de fumer dans la quasi-totalité des lieux publics.

Le Mexique s’est vu décerner le prix « Orchidée » par le GATC pour « ses déclarations puissantes et sans compromis contre l’industrie du tabac lors de la COP11 ». Le taux de tabagisme au Mexique est plus de deux fois supérieur à celui de la Nouvelle-Zélande.

Toutefois, les partisans de la prohibition sont contrariés par le fait que la Nouvelle-Zélande ait adopté la réduction des risques, soulignant les « taux alarmants de vapotage chez les jeunes ». En Nouvelle-Zélande, les taux de vapotage chez les jeunes ont baissé pendant trois années consécutives.

Le Mexique s’est vu décerner le prix « Orchidée » par le GATC pour « ses déclarations puissantes et sans compromis contre l’industrie du tabac lors de la COP11 ». Le taux de tabagisme au Mexique est plus de deux fois supérieur à celui de la Nouvelle-Zélande.

La Nouvelle-Zélande repousse l’échéance

Ce prix est décerné à l’occasion de la conférence de l’OMS sur la politique de lutte antitabac, où les divergences sont fortes entre les pays qui ont fait l’expérience des avantages de la réduction des risques – comme la Nouvelle-Zélande – et le personnel de l’OMS, qui souhaite que le concept même de réduction des risques du tabac soit considéré comme un « discours de l’industrie ».

Lors de la séance plénière d’ouverture de la conférence hier, les représentants de la Nouvelle-Zélande ont déclaré : « Depuis 2019, les taux de tabagisme ont diminué plus rapidement en association avec la mise en œuvre de mesures de réduction des méfaits du tabac, en particulier l’accès réglementé aux produits de vapotage ».

Le GATC souligne également le fait que la Nouvelle-Zélande a « dégringolé de la 2e à la 53e place dans le classement des pays de l’OCDE ».

Indice mondial d’interférence de l’industrie du tabac 2025″. Cet indice, financé par Bloomberg Philanthropies, affirme que la Nouvelle-Zélande souffre davantage de l’interférence de l’industrie du tabac que des pays comme la Thaïlande, où le monopole thaïlandais du tabac (détenu par le gouvernement) produit des cigarettes.

Le ministre associé de la santé, Casey Costello, a qualifié l’indice de « ridicule », soulignant le succès relatif du pays en matière de réduction du tabagisme et faisant remarquer que c’est l’indicateur qui compte vraiment et non « l’étrange point de vue selon lequel ce qui compte vraiment, c’est de savoir à quel point vous critiquez l’industrie du tabac ».

« Je n’ai pas vu l’indice de cette année, mais le précédent plaçait Brunei en première position et la France en troisième. Le taux de tabagisme au Brunei est d’environ 17 %, soit plus du double de celui de la Nouvelle-Zélande. En mai, le taux de tabagisme en France était de 23 %, soit plus de trois fois celui de la Nouvelle-Zélande », a-t-elle déclaré. « Cela montre à quel point cet indice est ridicule.

Une réussite dans la lutte contre le tabagisme

Le fait de s’en prendre à la Nouvelle-Zélande – où les politiques de réduction des risques ont été adoptées par les deux camps politiques – illustre à quel point le mouvement mondial de lutte contre le tabagisme est de plus en plus déconnecté de la réalité.

Seule la Suède affiche des taux de tabagisme inférieurs à ceux des pays développés, et elle le doit également à l’adoption à long terme d’une politique de réduction des dommages.

Nancy Loucas, coordinatrice exécutive de la Coalition of Asia Pacific Tobacco Harm Reduction Advocates (CAPHRA), a condamné le traitement de la Nouvelle-Zélande, qu’elle considère comme une trahison de la santé publique.

« Alors que la Nouvelle-Zélande se fait le champion de l’impact salvateur du vapotage lors de la COP11, la CCLAT de l’OMS réduit au silence les voix des consommateurs qui pourraient accélérer les progrès au niveau mondial », a déclaré M. Loucas. « Cette hypocrisie sape l’intention initiale du traité. Cette (mauvaise) interprétation et l’application erronée de l’article 5.3 nuisent à la crédibilité du processus ».

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