La Cour suprême des États-Unis a accepté d'examiner la défense de la Food and Drug Administration (FDA) concernant sa décision d'interdire les vapes aromatisées.
La FDA avait refusé les demandes de deux entreprises cherchant à vendre des e-liquides avec des saveurs telles que raisin aigre, limonade rose et crème brûlée. Parmi les noms des produits figuraient "Suicide Bunny Bunny Season" et "Jimmy the Juice Man Strawberry Astronaut".
Cependant, ces refus, ainsi que ceux de plus d'un million d'autres produits, ont été contestés par les entreprises devant la Cour d'appel du 5e circuit des États-Unis. La cour d'appel a jugé que le rejet de la FDA était "arbitraire et capricieux" car elle n'avait pas pris en compte les plans des entreprises pour empêcher l'accès des mineurs aux vapes.
La cour a également indiqué que la FDA avait procédé à des "changements réglementaires" en imposant de nouvelles exigences de test après que les entreprises ont soumis leurs demandes d'approbation.
Un test majeur des pouvoirs de la FDA
La Cour suprême a annoncé qu'elle révisera l'affaire, marquant un test important du rôle de la FDA dans l'approbation de nouveaux produits à base de nicotine. Cette décision intervient au milieu de jugements contradictoires d'autres cours d'appel fédérales, incitant les juges à trouver une résolution définitive sur l'autorité réglementaire de la FDA concernant les produits de vapotage aromatisés.
L'agence a systématiquement rejeté les demandes de vapes aromatisées depuis 2016, lorsque le Congrès a promulgué une loi de 2009 - le Tobacco Control Act - qui oblige les entreprises à obtenir l'approbation de la FDA avant de vendre de nouveaux produits à base de nicotine.
Sur plus d'un million de demandes reçues, elle n'en a approuvé qu'une vingtaine. Ces demandes proviennent notamment de sociétés comme Altria Group Inc. et R.J. Reynolds Vapor Co., une filiale de British American Tobacco Plc.
La FDA soutient que les vapes aromatisées posent un "risque connu et substantiel pour les jeunes" et que les entreprises doivent démontrer que leur marketing est "approprié pour la protection de la santé publique".
Outil de cessation du tabac
La semaine dernière, la FDA a approuvé pour la première fois deux vapes aromatisées au menthol. Elle a déclaré qu'« après une révision scientifique rigoureuse », l'agence a conclu que le bénéfice pour les fumeurs adultes de passer aux vapes l'emportait sur les risques pour les jeunes. Cette décision soutient l'affirmation de l'industrie du vapotage selon laquelle les vapes peuvent réduire considérablement les méfaits du tabagisme, qui tue huit millions de personnes par an, dont 480 000 aux États-Unis.
La FDA a refusé de commenter la dernière révision, affirmant qu'elle ne discute pas des affaires juridiques en cours. L'agence a récemment déclaré qu'elle était submergée par les poursuites contestant ses refus de certains produits.
La Cour suprême entendra les arguments et décidera de l'affaire lors de sa prochaine session, qui commence en octobre et se termine en juin 2025.